21 janvier 2017
"Something in Nowhere", by Justin Bieber
22:06 Publié dans Humour, Musique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : justin bieber, music, something in nowhere, 3d, butter, girl, icarus, icare, kzerphii toomk, fake, hoax
05 juillet 2016
Morphing Didier DESCHAMPS & Cristiano RONALDO
00:22 Publié dans Humour, Morphing | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : didier deschamps, cristiano ronaldo, morphing, football
26 juin 2016
Martine fait son Brexit
07:45 Publié dans Dessins, Humour | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : brexit, royaume uni, union européenne, grande bretagne, angleterre, humour, martine
23 juin 2016
Matthieu DELORMEAU & Cyril HANOUNA (Morphing)
Matthieu DELORMEAU & Cyril HANOUNA (Face Morphing)
22:29 Publié dans Humour, Morphing, Vidéos | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : matthieu delormeau, cyril hanouna, tpmp, télévision, morphing
16 juin 2016
Stéphane GUILLON & Gaspard PROUST
23:09 Publié dans Cinéma, Comédiens, Humour, Morphing | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : stéphane guillon, gaspard proust, morphing, télévision, canal plus, thierry ardisson
10 juin 2016
Thierry ARDISSON & Laurent BAFFIE (Morphing)
13:41 Publié dans Humour, Morphing | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : thierry ardisson, laurent baffie, télévision, morphing, kzerphii
06 juin 2016
Stéphane GUILLON & Gaspard PROUST (Acid Morphing)
Deux humoristes qui balancent des missiles sur la connerie victorieuse du XXIème siècle sont d'indispensables retardateurs de la contagion généralisée. Contre la bêtise, ces gens sont de saillie.
08:34 Publié dans Comédiens, Humour, Morphing | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : stéphane guillon, gaspard proust, morphing, comédiens, france, suisse, croatie, humour, thierry ardisson, chroniqueurs, télévision, Épistémologie
28 mai 2016
Woody LAFFITANSKI
Laurent LAFITTE vs Woody ALLEN (Cannes 2016)
13:56 Publié dans Cinéma, Comédiens, Humour, Morphing | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : laurent lafitte, woody allen, morphing, cinéma, humour, cannes, 2016
05 juin 2015
Psychanalyse: Le syndrome Face-book (1924)
En 1924, le psychanalyste Hermann Ditterbach avait observé l'un de ses patients pendant plusieurs mois, dans son cabinet londonien. Il s'agissait d'un intellectuel curieux de tout, brillant, volubile. Le point le plus intéressant de sa personnalité était une exceptionnelle propension à la logorrhée, pleine de références littéraires, artistiques, philosophiques, à un rythme que l'on ne pouvait suivre. Ce patient débitait à une telle vitesse que l'on n'avait même pas le temps d'approuver ou de sourire à ses bon mots, à ses idées fulgurantes, qu'il était déjà passé à des dizaines d'autres, tout ce qui ne pouvait que susciter l'admiration, ou pour le moins un vif intérêt, mais jamais l'échange réel, l'échange apaisé, le temps de la réflexion collective. La fuite dans les idées, avec essoufflement du public, remplaçait les modes archaïques de communication. Ce syndrome fut qualifié de "syndrome de Face-book". La propension à livrer des pensées, des connaissances, comme un livre. Avec générosité, mais dans un autisme complet. Un livre ne vous entend pas, alors qu'un visage semble pourtant manifester l'écoute. Ce que Ditterbach ignorait, c'est que son patient était atteint d'un virus. Un virus qui resterait dormant quatre-vingt ans durant, avant de se réveiller avec virulence, pour affecter des millions d'humains à travers le monde, en des lieux d'échange électronique, ce que le vulgus nommerait "les réseaux sociaux". Et tous ces malades seraient de potentiels Forrest Gump courant sur la route 66, suivis par des hordes d'admirateurs dont la présence n'affecterait jamais leur cortex frontal. Le syndrome Facebook allait envahir le monde des idées.
Pendant que Daech envahissait le monde réel devenu totalement autiste.
09:02 Publié dans Chroniques, Humour, Informatique, Intelligence artificielle, Littérature, Philosophie, Récits | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : freud (sigmund), psychanalyse, syndrome, facebook, internet, virus, autisme, communication, solitude
29 avril 2015
Morphing Cyril HANOUNA & Jean-Pierre FOUCAULT
18:27 Publié dans Humour, Morphing | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cyril hanouna, jean-pierre foucault, morphing, rmc, europe 1
20 novembre 2014
Facebook et le rêve terrifiant (genre Marc-Aurèle)
Facebook est un long réseau tranquille où le temps fait lentement décliner le nombre des amis, virtuels, certes, mais souvent bienveillants.
Parfois, un post trop hardi, un commentaire trop hasardeux, une photo trop hardeuse, et, hop, un ou deux amis de moins.
Et puis, il y a très peu, un geste brusque, une vanne philosophico-fatiguée, et 25 amis ont brutalement disparu de la liste éponyme.
Tout cela par la faute collective de Joaquin Phoenix, de l'Empereur Commode et du regretté Marc-Aurèle.
"C'est un rêve terrifiant, la vie" susurre l'usurpateur,au tournant d'une scène clé.
"La vie est un rêve terrifiant" poste sur son mur l'auteur des présents lieux.
Et hop, une simple phrase antique a terrifié quelques amis peu stoïques.
Difficile de savoir qui a eu peur, puisque le réseau ne dénonce jamais les lâcheurs...
Vita Terrificus est somnium
Ou pas
23:54 Publié dans Humour, Philosophie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : facebook, philosophie, amitié, marc-aurèle, commode, peur
18 mars 2014
Martin LAMOTTE (portrait au crayon)
19:45 Publié dans Cinéma, Comédiens, Dessins, Humour | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : lamotte (martin), portraits, comédiens, cinéma, humour
08 mars 2014
Matthew McConaughey (caricature)
21:22 Publié dans Cinéma, Comédiens, Dessins, Humour | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : mcconaughey (matthew), caricatures, portraits, cinéma, comédiens
28 janvier 2014
François CAVANNA (portrait)
01:59 Publié dans Dessins, Humour, Philosophie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cavanna (françois), portraits, kzerphii, hara kiri
08 mars 2013
Philippe KHORSAND (portrait)
01:56 Publié dans Cinéma, Comédiens, Dessins, Humour | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : philippe khorsand, marcel philippot, cinéma, palace, portrait
26 octobre 2012
Godwin Point
18:48 Publié dans Dessins, Humour, Philosophie, Sciences | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : godwin point, hitler, pavlov reflex, drawing, humour, stupid
03 août 2012
La Loi de Godwin, sommet de la niaiserie.
10:24 Publié dans Dessins, Humour, Informatique, Philosophie | Lien permanent | Tags : point godwin, godwin (loi de), hitler, nazisme, histoire, internet, langage, philosophie, négationnisme
01 février 2012
Hommage à Duchamp, par Kzerphii (2012)
02:20 Publié dans Humour, Vidéos | Lien permanent | Commentaires (1)
05 avril 2010
Un OVNI filmé au dessus de Porquerolles (depuis le voilier d'Ed Wood)
Exclusif, un OVNI filmé au dessus des collines de Porquerolles, en mars 2010.
15:11 Publié dans Cinéma, Film, Humour, Musique, Sciences, Vidéos | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : ovni, wood (ed), porquerolles
04 janvier 2010
Samy NACERI jouera dans le prochain film de Michael HANEKE
Article supprimé.
Sujet sans intérêt.
05:19 Publié dans Cinéma, Comédiens, Film, Humour | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : naceri (samy), haneke (michael), cinéma, affiche, parodie, hoax
03 mai 2009
Ben Stiller, guerrier vu du ciel
20:16 Publié dans Cinéma, Comédiens, Flight Over Face (FOF), Humour, Vidéos | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : stiller (ben), guerre, cinéma, fof, flight over face, vidéos
17 avril 2009
Anticipation du floutage de pipe (2007)
En revoyant l'un de mes anciens dessins (Bernard BLIER), je réalise que j'avais involontairement anticipé le floutage de pipe qui vient de toucher l'image de Jacques TATI, à vélo, dans "Mon Oncle"...
Je suggère de flouter également la ville de Saint-Claude sur la carte de France.
Par contre, les 1000 produits chimiques ajoutés aux cigarettes pour augmenter la dépendance, personne ne songera jamais à flouter leurs effets. 70000 cassages de pipe en France chaque année, ça n'émeut pas tous les censeurs.
Pendant qu'on regarde la paille dans le bouche de Lucky Luke, on oublie la poutre où l'on balance les damnés de la clope.
Fumeux mais pas fameux, une société qui marche sur la tête...
23:43 Publié dans Cinéma, Comédiens, Dessins, Humour | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : publicité, pipe, tati (jacques), cinémathèque
14 avril 2009
"Contre Moi", film de Guillaume CANET, avec Jean DUJARDIN
"Contre moi", le dernier film de Guillaume CANET, avec Jean DUJARDIN et Florence FORESTI, est une comédie sentimentale inattendue, intelligente et saugrenue. Les comédiens sont excellents et le réalisateur confirme qu'il compte désormais parmi les plus grands, dans les genres les plus variés.
Nous ne dévoilerons pas le pitch mais l'histoire n'est pas banale, c'est le moins qu'on puisse dire.
Notons également la présence d'un Guillaume GALLIENNE étonnant (ce qui n'est paradoxalement pas étonnant compte tenu de son talent) et quelques apparitions d'un Lionel ABELANSKI, lunaire et émouvant.
Sortie le 31 avril 2009.
22:25 Publié dans Cinéma, Comédiens, Film, Humour | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : canet (guillaume), dujardin (jean), foresti (florence), gallienne (guillaume), cinéma, hoax, affiche, pastiche
14 mars 2009
Le Bon, la Brute et le Naulleau
Dans la plaine d'El Paso, régnaient de bon coeur la corruption et la violence. L'une et l'autre se rendant mille services, mille autojustifications.
Roy Bean n'était pas encore arrivé et la Justice laissait la place au talent du colt ou du mensonge.
Autour des desperados sans foi ni loi, un troupeau de brebis flagornaient à l'excès, baissaient la tête, copinaient, rusaient et bêlaient.
De temps en temps, un aventurier arrivait d'on ne sait où, pour devenir parfois justicier, armé non pas d'un revolver mais d'un simple Almanach Vermot, ou de l'intégrale épistolaire d'Eve Angeli.
Ces humoristes poussiéreux, tantôt polémistes, cynistes, goguenards, nonsensiques, pamphlétaires, bouffons (au sens noble du terme), ironistes, euphémisants, litotiens, pouvaient remettre de l'ordre dans les moeurs dépravées de ces villes posées au milieu de nulle part, entre les coyotes et les cactus.
On avait connu Andy Bourvil, l'humaniste qui jouait les candides, Ferdy Raynaud, celui qui prenait la défense des étrangers, Michael Coluche, le fort en gueule qui offrit à manger aux laissés pour compte et qui fit peur au Shérif lorsqu'il faillit être maire, Teddy Le Luronet ses estocades enrobées, "The Guy" Bedos, celui qui souriait devant la bassesse de ses concitoyens en pratiquant la maïeutique spirituelle, Peter Desproges, sorte de Billy le Kid cultivé, celui qui faisait mal sans doute parcequ'il souffrait de la petitesse de ses contemporains...
Il y en eu plusieurs. Il n'y en eu pas assez.
Il y eut aussi quelques bandes plus ou moins féroces, The Fonte And Val, The Nuls, The Inconnus, The Elie And Dieudonné... puis les justiciers finirent par laisser place à des vagabonds doués mais sans mission.
Les temps avaient changé.
On avait certes vu l'imposant Guilmore Carlier, celui qui tirait tous azimuts, au risque de blesser des innocents et de rater quelques ordures. Il avait du mérite malgré tout. Tout comme le frisé Steph Guillon, un homme cruel, désagréable, cogneur en série, mais avec un dessein plutôt sincère. Ou même la tardive mais bienvenue Calamity Jane Roumanoff.
Enfin, il y avait un petit malin, le fameux Clint Ruquier, dit "le Bon", celui qui avait fait ses armes auprès de Jack Martin(l'ami de la Paimpolaise et de John Yanne), et de Lawrence Gerra, tireur fou surnommé "le Caméléon".
Clint Ruquier savait bien tirer mais il préférait s'entourer de professionnels aguerris, violents et bagarreurs. Il avait un temps embauché une bande, dont la Mexicaine Chris Bravo, mais il oeuvrait surtout la nuit (un peu plus tôt depuis que le Marshall Carolis avait dû supprimer le pub), en compagnie d'un duo de Tireurs patentés. Michael Polac avait au départ servi de bodyguard, fin connaisseur de la gachette (on se souvient encore du carnage de Law of Response, avec Prof Choron). Puis Clint conserva auprès de lui Elie Naulleau, dit le Truand, un ruffian de première, l'as de l'arnaque, celui qui dégommait après avoir endormi l'adversaire d'un sourire bonhomme. Il conserva aussi le terrible Lee Van Zemmour, une brute sans pitié qui ne ratait jamais sa cible, mais qui bavurait parfois, notamment dans ses diatribes contre les Indiens ou contre les Squaws.
Face à ces trois hommes, aucune crapule ne pouvait jurer qu'elle allait s'en sortir vivante. Il y avait certes des balles perdues mais personne n'était obligé de croiser la route de ces trois terreurs verbales.
Ce trio rassurait les bonnes gens.
Mais il aurait fallu que les bonnes gens aient aussi parfois l'esprit acide et contrariant.
Et ne pas laisser les coyotes envahir la plaine.
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Affiche: Parodie du film de Sergio Leone: Le Bon, la Brute et le Truand.
07:12 Publié dans Cinéma, Humour | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : ruquier (laurent), zemmour (eric), naulleau (eric), khalfon (serge), télévision, humour, parodie, cinéma, western, leone (sergio), eastwood (clint)
18 avril 2008
Le monde des truands, vu par Monsieur ZARDI
Du cinéma à la réalité ; une histoire d’homme !
Dominique Zardi célébrissime second couteau dans nos plus grands films français de gangsters et écrivain reconnu pour sa plume alerte, directe et libre, nous offre ici un superbe document sur le monde des truands, de Bonnie and Clyde à Mesrine ou Spaggiari en passant par le gang des postiches ou la bande à Bonnot pour un tableau magnifique d’une société bien particulière souvent associée au mythique quartier de Belleville.
il les a connus et il a vécu dans les mêmes endroits qu’eux. Aussi, il nous raconte avec émotion et humour ces parcours d’hommes partis de rien, ostracisés dès l’enfance, en révolte permanente et cherchant à émerger du néant à tout prix, en émaillant son récit d’anecdotes en tous genre pour le plus grand plaisir du lecteur.
Mais en tout simplicité par la réalité de son témoignage, alors que nous célébrons aujourd’hui les évènements de Mai 68, l’auteur nous livre à travers les vies de ces personnages hors normes, qui nous fascinent ou nous effraient, une réflexion nourrie sur le sens de la liberté d’autant plus intéressante qu’elle nous renvoie à l’absurdité de certaines de nos règles trop compassées.
Aujourd’hui, il y a « les quartiers », hier il y avait « Belleville »…
Le cinéma français est riche de toutes ces « grandes gueules » qui ont interprété nos mythiques truands mais au-delà du plaisir cinéphile, il y a des vies d’hommes et des aventures incroyables…
Un livre passionnant, à dévorer avec le même plaisir que ces films que nous avons tant aimés. Dominique Zardi a troqué le flingue pour la plume… La cible est atteinte !
17:59 Publié dans Chroniques, Cinéma, Comédiens, Film, Humour, Justice | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Zardi, Dominique, Monde, Truands, Cinéma, Mesrine, Justice
03 février 2008
Brutus aux Jeux Olympiques

Notons, ab initio, que le scénario n'a pas dû engloutir beaucoup de sesterces, et que souvent l'humour manque de second degré. Mais il n'en reste pas moins que d'autres éléments restent suffisamment positifs pour sauver le film.
Primo, Benoît POELVOORDE. Il est LA vedette du film. Bon, c'est du Monsieur Manatane au bon lait de brebisse, mais il sait jouer avec subtilité dans les cordes de la perfidie. Il est épatant.
Face à lui, Alain DELON, disposant d'une bonne dose d'autodérision, d'adéquation au rôle césarissime, bon alter ego (sic) de Brutus.
Gérard DEPARDIEU, parodiant Cyranus de Bergeracum, tout en bonhommie. Il a, depuis le premier épisode, parfaitement assimilé la psychologie du personnage d'Obélix. Son rôle est néanmoins plus que réduit, à l'instar de celui d'Astérix, bien campé par Clovis CORNILLAC mais sans grand chose à faire. Idem pour Stéphane ROUSSEAU.
Ajoutons les apparitions réjouissantes de Franck DUBOSC (excellent), Alexandre ASTIER (arthurien), Jean-Pierre CASSEL (un peu trop beau pour le rôle, mais son regard fatigué pour les raisons que l'on imagine, fait merveille, à de trop courtes reprises), Michael HERBIG (très drôle dans le rôle de l'esclave muet) et Vanessa HESSLER (pour sa seule plastique...).
De bons effets spéciaux, quelques répliques croustillantes.
Une superproduction inégale mais un vrai divertissement. Un peu trop de guest stars, peut-être...
Bref, entre la dithyrambe druckienne et le massacre téléramaïste, on peut apprécier cette toile cartoonesque à sa juste valeur.
Une grosse friandise au goût légèrement synthétique mais qu'on peut grignoter avec gourmandise.
10:55 Publié dans Chroniques, Cinéma, Comédiens, Film, Humour | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : Astérix, Goscinny, Uderzo, Jeux, Olympiques, Benoît, Poelvoorde
22 décembre 2007
Les trois petits cochons et la corruption

Autant Albert était honnête, courageux, travailleur, altruiste, autant les deux autres étaient feignasses, fraudeurs nés, égoïstes et lâches.
Chacun entreprit de construire sa maison. Pour cela, il fallait de l'énergie et de l'argent. Albert travailla à l'usine, Gino escroqua de multiples personnes âgées et Benjamin pirata des serveurs informatiques et falsifia des milliers de cartes bleues.
Albert se levait tôt, payait ses impôts mais ne parvenait jamais à économiser, si bien qu'il attendit plusieurs années pour poser le premier parpaing de sa maison.
Gino développa son business frauduleux, rencontra d'autres crapules, fréquenta des réseaux utiles et commença à acheter fonctionnaires, élus et même quelques juges à qui il glissait des enveloppes épaisses. Il appelait ces magistrats corrompus "mes petites gagneuses". Benjamin quant à lui avait monté une société de surveillance par tous moyens, caméras, internet, vol de fichiers... Il corrompait autour de lui presque aussi bien que Gino.
Gino et Benjamin amassèrent tant d'argent qu'ils ne tardèrent pas à construire leur maison, épousèrent de superbes femmes pas vénales pour deux sous, et envoyèrent leurs enfants dans les meilleures écoles, achetant même leurs diplômes sans avoir à les faire tricher aux examens.
Ils pirataient musique, films et logiciels, pendant qu'Albert achetait avec difficulté quelques rares CD et DVD pour instruire ses enfants.
Mais un jour, le grand méchant loup pointa son nez dans la contrée des trois petits cochons. Immédiatement, Gino et Benjamin fricotèrent avec le loup, négocièrent avec lui, s'inféodèrent et rampèrent. Albert n'ayant pu terminer sa maison à temps et ayant déjà compris que le loup ne ferait pas de quartier, pris sa petite famille avec lui et embarqua au fond d'un cargo craquant de la coque au pont pour gagner les îles lointaines, travaillant dans la soute à charbon pour payer le voyage.
Gino et Benjamin pour plaire au loup dépouillèrent tous ceux qu'ils pouvaient dépouiller, dénoncèrent tous ceux qui étaient hostiles au loup, conduisirent des convois de déchets radioactifs inoffensifs dans des grottes surplombant des nappes phréatiques, bricolèrent plantes et animaux, chimérisant, favorisèrent la diffusion des prêches intégristes, placèrent un maximum de crapules dans tous les rouages de l'administration pour huiler leur machine à faire de l'argent, et appuyèrent les spectacles lobotomisant et les mécaniques de lavage de masse des cerveaux de leurs concitoyens, brebis candides et dociles.
Puis le loup dévora tout le monde, dévora Gino, dévora Benjamin. Les centrales nucléaires explosèrent les unes après les autres. Des pandémies firent disparaître les survivants de la contrée.
Nul ne sait ce qu'il advint d'Albert et des siens.
Seul un cafard et une cafarde subsistèrent et s'installèrent sur le cadavre du loup qui avait fini par mourir de faim.
Ils se marièrent et eurent beaucoup de petits cafards.
00:35 Publié dans Humour, Justice, Philosophie, Récits | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Cochons, Philosophie, Corruption, Loup, Justice, Pollution, Intégrisme
15 décembre 2007
L'hymne russe en karaoké
On ne s'en lasse pas. Vivement l'invasion soviétique...
21:48 Publié dans Humour, Musique, Vidéos | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Hymne russe, Humour
08 décembre 2007
Florian ZELLER, de F à Z [5] - Regard intemporel
"J"ai regardé par la fenêtre de la cuisine".
Cette scène très cinématographique est paradoxalement vide de toute description visuelle. L'action est forte et essentielle mais nous n'en saurons pas plus. Le narrateur est il assis...? debout...? déjeune-t-il...? est-il en pyjama...? est-il coiffé...? la fenêtre est elle grande...? les yeux du héros sont-ils boursouflés...? Entend-on France-Info ou Fun-Radio en bruit de fond...? Ou France-Culture...?
Ainsi notre imagination peut vagabonder librement en se structurant exégétiquement sur le décorum intrinsèque de notre environnement de lecteur absorbé par la prose mais conditionné par sa sphère réelle et j'adore écrire n'importe quoi.
08:05 Publié dans Chroniques, Humour, Philosophie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : BARTHES (Roland), ZELLER (Florian), LISBON (Eve), TOOMK (Kzerphii), fenêtre, imagination, De A à Z
05 décembre 2007
Florian ZELLER, de F à Z [4] - L'usage du conditionnel et du café
"Et puis je pourrais toujours dormir dans l'avion".
Nouvelle information: le narrateur voyagera en avion. Le voyage sera donc lointain, à moins qu'il ne s'agisse d'un vol Roissy-Orly, sans le cadre de la croisière Boboland-Roissy-Orly-Boboland-Ouf-Chuis-crevé.
Le suspense reste néanmoins entier car nous ignorons tout du type d'avion, s'agit-il d'un airbus A390 (je sais, seuls les initiés connaissent ce modèle...) ou d'un Fokker modèle 1917 ? La suite le dira.
En outre, remarquons que le conditionnel "pourrais" est utilisé de préférence au futur "pourrai"... Enorme suspens là encore car l'emploi de ce temps laisse planer (lol) un doute sur la sieste aérienne (sic).
Et que dire de ce "et puis"...? C'est un roumpf très matinal, flemmardeux... Autojustification de la virée nocturne invisible mais tellement présente...
Précisons ("nous" de commodité) à cet instant que je n'ai pas encore lu le livre, et que je le découvre avec vous.
"Je me suis levé pour aller boire un café".
Les éléments finissent par se déchaîner. Le héros entre en action, délaissant, pour un temps, ses dérives philosophaires aubiennes. Superbe ellipse car l'auteur ne donne aucune description des détails du levage de lit, étirements bestiaux, grattage de chevelure en pétard, mastication déhydratée et pupille rigide.
Le héros est fermement décidé à aller boire un café. Sècheresse syntaxique digne d'Ernest Emingway, la barbe en moins.
09:20 Publié dans Chroniques, Humour, Philosophie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : BARTHES (Roland), ZELLER (Florian), LISBON (Eve), TOOMK (Kzerphii), Café, conditionnel, De A à Z